Nous hébergeons dans notre tube digestif environ 100.000 milliards de micro-organismes qui constituent notre micro biote ou flore intestinale.
Cette flore est composée de levures, de parasites et autres bactéries « amis » avec un rôle important pour notre équilibre et notre bien–être.
Le rôle de notre micro biote sur notre santé, lorsqu’il est équilibré est multiple. Barrière immunitaire, la flore intestinale stimule entre autre la maturation des plaques de Peyer, et augmente la production d’immunoglobulines (igA, igG et igM) en les stimulant, produit des antibiotiques naturels et des vitamines, participe à la digestion et à l’assimilation des nutriments, dégrade les hormones naturelles.
L’interaction bidirectionnelle microbiote-intestin-cerveau est aujourd’hui clairement établie, du système nerveux central vers le système nerveux entérique via le système parasympathique (nerf vague) et du système nerveux entérique vers le système nerveux central via le système sympathique (nerf splanchnique).
Si notre milieu intérieur intestinal se modifie un déséquilibre peut s’installer :
la prise de certains médicaments type antibiotiques, pilules, somnifères, neuroleptiques, anti inflammatoires,
le manque d’exercices physiques, la pollution de l’environnement,
le stress mental , émotionnel et physique,
les carences en Zinc, Manganèse, Fer, Cuivre, Sélénium, Chrome, l’eau chlorée,
un mauvais sommeil, une alimentation trop riche en sucres, la constipatio
peuvent permettre au candida albican, un champignon microscopique faisant partie de la population des bactéries saprophytes de notre flore de se développer au détriment des autres bactéries et levures et de se propager dans tout l’organisme.
Selon la prolifération cela peut entrainer :
des désordres du système nerveux,
des problèmes respiratoires,
des troubles digestifs chroniques et de sérieux problème de poids ;
des maux d’estomac,
une fatigue extrême voir de la somnolence,
des troubles musculaires ou cardiaques,
des dysfonctionnements uro-génitaux,
des allergies,
des troubles du sommeil et de la mémoire
de l’anxiété qui peuvent aller jusqu’à un état dépressif
Le candida albican, est un saprophyte du tube digestif c'est à dire qu'il fait partie de la "bonne colonie" de bactéries , mais s'il se développe de façon excessive et s’étend à d’autres zones sa surpopulation modifie la flore bactérienne et l’incidence sur tous nos métabolismes est néfaste ; le candida devient un parasite, il colonise l’ensemble du système digestif, de l’anus à la bouche.
Il affecte la peau, les muqueuses et les parties génitales ; eczéma, « muguet » dans la bouche, mycose vaginale peuvent être le résultat de ce débordement.
D’une simple levure, il se transforme en mycélium. La levure n’a pas de racine, mais le mycélium produit de longues tiges semblables à des racines, qui peuvent pénétrer la muqueuse des tissus sur lesquels ils croient.
Ce champignon est extrêmement adaptable et se développe dans l’humidité et la chaleur de nos organes. Il aime les terrains riches en amidon et en sucre, irrite la muqueuse intestinale et dans sa phase mycélienne traverse la paroi des intestins et secrète des toxines qui se répandent dans tout le corps, affaiblissent notre système immunitaire et facilitent la prolifération d’autres parasites.
Ils y provoquent des troubles digestifs chroniques:
aigreurs, douleurs œsophagiennes,
douleurs d’estomac,
sensations d’être rassasié dès les premières bouchées,
gaz, ballonnements,
diarrhées,
constipations.
Le ventre se met à gonfler dès que l’on a mangé; ces atteintes au système digestif avec la destruction de l’équilibre de notre flore perturbent les éliminations alternant diarrhées, colites ou constipation. La colite intestinale constitue sans doute le symptôme le plus fréquent et probablement le plus banal en cas de candidose chronique. Les cellules du candida s’attachent à la paroi intestinale où elles vont empêcher les échanges de nutriments avec la circulation sanguine et créer ainsi des déficiences nutritionnelles et un dysfonctionnement de l’assimilation qui installent prise de poids, ou difficulté d’en perdre selon le terrain.
Pour rétablir un équilibre et obtenir un résultat durable, il est indispensable :
d’associer un réglage alimentaire exigent avec la suppression des sucres, de l’alcool, des levures, des produits laitiers et des produits fermentées à un traitement naturel suffisamment long pour venir à bout du déséquilibre de la flore intestinale et affamer le candida prolifique .
Il faudra également améliorer les sécrétions digestives car l’acide gastrique, les enzymes pancréatiques et la bile inhibent le développement anarchique du champignon et évitent sa pénétration dans la muqueuse de l’intestin grêle.
Une première phase donc avec prise d’anti fongiques pendant dix à vingt jours
Une seconde phase : de trois mois à six mois se fera avec Echinacée, Lapacho, Camomille Allemande, Chlorophylle, Zinc , Manganèse , Gelsenium et Sélénium, , Acides gras insaturés et Oméga 3 , vitamine C, A et groupe B ( 5,6,9,12) issus de céréales et non de levure, pour rééquilibrer le micro biote et le système immunitaire.
Certains laboratoires proposent des protocoles concentrés.
Le réglage alimentaire anti candida et la prise d’anti fongiques peuvent provoquer la réaction de « Jarish – Herxheimer » due à l’augmentation des toxines libérées par le candida ce qui entraînera une augmentation des symptômes, une crise curative qui peut être éprouvante, il faut donc veiller aux bonnes éliminations .
Le réglage alimentaire pour éliminer des candidoses chroniques devra ensuite être poursuivi avec rigueur pendant plusieurs mois. L’alimentation surtout, une fois corrigée, ne doit pas à nouveau se dégrader et revenir aux anciennes habitudes d’excès de sucres sous peine de rechutes.
C’est donc une excellente occasion pour changer d’hygiène de vie et découvrir les vrais besoins de son terrain et cheminer accompagné par le praticien de santé naturopathe pour redevenir maître chez soi.
Sources :
« La revue des microbiotes ». Drs Valérie Laurent Naudon,Sylvie Rabot INRA Jouy en Osas Pr Patrick Vermersch CHRU Lille
« Candidose ou l’histoire de ces champignons qui nous rongent en secret » Article de Christiane Smeets PSN
llustrations : Source Pixabay. Public Domain
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