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Photo du rédacteurCATHERINE POUCHOUS

LES NOURRITURES DE L'ESPRIT




Ce n’est pas ce que l’on mange qui nourrit, mais seulement ce que l’on digère, il en est ainsi des nourritures de l’esprit comme celles du corps.

La curiosité moteur de la soif d’apprendre, de comprendre, d’échanger, de débattre, de découvrir, de réfléchir, apporte ouverture d’esprit et enrichissement pour peu que l’on ne pense pas détenir la vérité, même si nos points de vue et nos idées différents de ceux de l’autre.


Que ce soit une œuvre d’art, une bonne histoire drôle, une poésie, un récit légendaire, un livre ou un film, nous, les êtres humains aimons les histoires, les récits qui émeuvent, font réfléchir, éclairent nos réflexions, nourrissent nos consciences, soutiennent notre moral, dynamisent notre esprit et peuvent remplir de plaisirs et de joie notre être.


L’être humain est un être de langage, ces mots disent ses maux et son verbe construit son équilibre ou son déséquilibre.


Ces nourritures là sont largement à partager car elles circulent librement sur nos territoires ; elles sont précieuses, ne l’oublions pas, car au même titre que l’eau, la nourriture, le sommeil et l’amour elles sont essentiels à notre santé ; ce sont les pierres précieuses de notre chemin d’évolution qui nous permettent de sortir des schémas sclérosants, ceux avec lesquels nous nous empêchons d’être nous même où voulons imposer à l’autre notre point de vue.


Les nourritures de l’esprit nous élèvent, nous font grandir, elles sont donc vivifiantes, elles nous constituent et sont à la portée de tous, car quelque soit les goûts et les modes, elles libèrent notre imaginaire et nourrissent notre sensibilité.

Il suffit d’ouvrir ses sens, de voir ce que l’on regarde, d’entendre ce qui se dit, de s’installer dans son « fort intérieur » et d’observer ce qui l’on ressent face à une peinture, une chanson, un texte ou un débat ….

Ensuite il peut être intéressant d’écouter l’avis des autres, ceux des spécialistes, des amis, du voisin, des médias, de partager avec ses proches mais pas avant d’avoir fait sa propre expérience intérieure et répondu aux questions :


Qu’est ce que je ressens ? j’aime ? , je n’aime pas ? pourquoi ? qu’ est-ce que cela touche en moi ? pourquoi ? qu’est -ce que cela me dit de moi ?


La question au stade de la réception puis de la digestion de ces nourritures n’est pas qu’est ce que je comprends avec mon mental et mon intelligence mais bien mon ressenti ; ceci est personnel, intime et n’a du sens que pour soi ; cela parfois devient universel, c’est alors à mon sens le signe d’un chef d’œuvre, quand la qualité de cette nourriture de l’esprit traverse les siècles et agit toujours sur nos êtres.

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